"Ce n’est pas la rue qui dirige !" Le ton était donné.
Après deuxième lecture au Parlement, le texte de la loi de "prévention" de la délinquance, largement amendé dans l’esprit le plus répressif, a été voté au Sénat le 11 décembre. Véritable injonction à la collaboration sécuritaire destinée à verrouiller l’ensemble des reculs sociaux passés et à venir, il vient parfaire l’arsenal destiné à contrôler les groupes sociaux les plus pauvres, jeunes des quartiers, immigrés, chômeurs et précaires, stigmatisés comme (...)
Après deuxième lecture au Parlement, le texte de la loi de "prévention" de la délinquance, largement amendé dans l’esprit le plus répressif, a été voté au Sénat le 11 décembre. Véritable injonction à la collaboration sécuritaire destinée à verrouiller l’ensemble des reculs sociaux passés et à venir, il vient parfaire l’arsenal destiné à contrôler les groupes sociaux les plus pauvres, jeunes des quartiers, immigrés, chômeurs et précaires, stigmatisés comme délinquants potentiels dès le plus jeune âge. Dernière étape, son vote définitif à l’Assemblée nationale est attendu fin février.
Depuis trois ans, le Collectif national unitaire de résistance à la délation rassemble professionnels de la santé, pédiatres, psychiatres, psychologues, enseignants, travailleurs sociaux, magistrats, avocats et citoyens de tous bords refusant la transformation de leurs missions éducatives en autant de rouages de l’appareil répressif. Pour arracher son retrait, il lance, jusqu’au 26 janvier, une semaine d’actions partout en France. La FSGT a payé du sang de ses militants pour l’édifice d’ "une République laïque et démocratique". Parce qu’il n’est pas de sport associatif sans libertés démocratiques ni justice sociale, nous nous faisons l’écho de cette mobilisation, dont nous sommes partie-prenante.